Les devoirs à la maison : comment accompagner son enfant… du point de vue de l’école ?

En entrant au CP, l’arrivée des devoirs le soir fait partie des grandes nouveautés pour l’enfant (et pour ses parents lorsqu’il s’agit de l’aîné). Pourquoi les enseignants donnent ils des devoirs ? Comment accompagner le travail de son enfant ?

Comment les guider vers l’autonomie dans leur travail dont ils auront besoin en grandissant ?

Les enfants passent en moyenne six heures par jour à l’école, c’est là que se font l’essentiel des apprentissages scolaires. Lorsqu’il construit une séquence d’apprentissage, l’enseignant prend en compte les attendus des programmes, ce que les élèves savent déjà, là où il veut les amener, en choisissant les progressions, méthodes, chemins, qui seront les plus adaptées à ses élèves. Quand il y en a, les devoirs sont donnés en fonction de la progression pédagogique de la séquence, du degré de maîtrise de la compétence ou du savoir travaillé.

Ils sont principalement de trois sortes :

il y a les devoirs de pratique, pour s’entraîner à nouveau (lecture d’un texte connu, leçons à réviser, exercices d’application) ; les devoirs de préparation, pour se préparer aux très prochaines acquisitions (recherches, lecture d’un nouveau texte) ; pour les plus grands les devoirs de poursuite, pour terminer un travail avancé en classe (mise en forme, fin d’un texte à copier). Si l’essentiel de l’apprentissage ne se joue pas dans les devoirs, faire ce qui est proposé par l’enseignant permet d’une part à l’élève de contribuer à la stabilisation de ses apprentissages en remobilisant les compétences et savoirs récemment acquis, et d’autre part aux familles de soutenir les apprentissages scolaires de leurs enfants. .

Nous vous proposons quelques idées pour soutenir sereinement son enfant dans ses devoirs, lorsque cela est possible dans l’organisation familiale :

  • Installer une routine du “moment où on fait le travail” : avec votre enfant, choisir un moment et un espace qui seront les mêmes d’un jour sur l’autre. La régularité lui permet de se préparer à ce moment-là (il s’y attend), et d’être en confiance (il sait que ce moment arrivera, qu’un moment est prévu pour faire ses devoirs). Une durée définie au préalable, avec heure de fin annoncée, participe de l’apprentissage des modalités d’organisation de son propre travail, compétence qui leur sera de plus en plus utile en grandissant. En fin d’élémentaire par exemple, trente minutes est un temps maximum raisonnable qu’on peut demander à un enfant de cet âge.
  • Commencer par un moment d’échanges, en lui demandant comment s’est passée sa journée, ce qu’il a appris, découvert, avec il a travaillé et joué… Il est tout à fait normal que certains répondent à cette question par un “je ne sais pas” : il se passe en effet beaucoup de choses dans une journée d’école ! Vous pouvez cibler en l’interrogeant sur une partie de la journée (une matière, une évaluation, une conférence, l’AP, le passage à la BCD, les copains de récré…). Le but n’est pas de reconstituer sa journée, ni de s’immiscer dans son “jardin secret d’écolier”, mais de lui montrer que ce qu’il vit à l’école a de l’importance à vos yeux.
  • Pour les plus jeunes, leur demander ce qu’ils ont à faire, agenda à l’appui : cela leur permet de se remémorer, puis de se projeter dans ce qu’ils vont faire. D’autre part, quand votre enfant est capable d’expliquer ce qui est attendu, il est déjà dans la tâche ! Pour ceux qui ne sont pas sûrs d’avoir bien compris, ça leur offre un espace sécurisé pour demander à un adulte en qui ils ont confiance la confirmation de ce qu’ils doivent faire.
  • Lui laisser du temps pour travailler seul : l’autre nous aide à apprendre, mais on n’apprend que tout seul ! Dès le CP, un enfant peut être seul pour préparer sa lecture (en lisant dans sa tête ou à voix basse), pour les plus grands pour réviser une leçon, faire les exercices : d’une part ce sont les débuts de l’autonomie dans le travail, d’autre part c’est un moment donné à l’enfant pour réaliser qu’il sait, qu’il a compris, ou qu’il a besoin d’encore un peu d’entrainement. Pour les plus jeunes, il est important que votre enfant voit que vous restez disponible pour l’aider s’il vous sollicite.
  • Envisager le temps suivant, ensemble comme un moment privilégié : lire son texte, écrire les mots sous votre dictée, répondre à vos questions sur la leçon d’histoire, autant de choses que votre enfant sera fier de vous montrer. Si vous ne parlez pas français, pas de souci, demandez-lui de vous raconter, en espagnol, de quoi parle cette leçon, ce que veut dire ce mot, il sera très fier d’en savoir plus que vous !
  • C’est un moment où vous êtes invités à valoriser son attitude dans le travail : l’encourager, à le féliciter pour ses efforts, pour ses progrès, sur des éléments observables de ce moment-là (comme “Bravo, tu connais bien la table de 5” ; “Le ton que tu as mis dans ta poésie m’a permis de rêver !” ; “Tu as bien compris comment l’eau se transformait en glace, super !” ; “Je vois que tu es bien appliqué pour lire” ; “C’est bien, tu as pris de l’avance et déjà fait le travail pour jeudi, tu sais t’organiser »…) . Ces encouragements et félicitations contribueront à ce que votre enfant développe un sentiment de compétence, d’autonomie, de contrôle, bases de la motivation et de l’engagement.
  • Si votre enfant éprouve des difficultés, vous pouvez essayer de lui poser des questions pour comprendre ce qui le bloque : vous saurez s’il s’agit d’une mauvaise compréhension ou lecture de la consigne (ce qui arrive très souvent !), ou s’il y a effectivement “quelque chose” que l’enfant n’a vraiment pas compris dans la leçon. Dans ce cas, vous pouvez essayer de lui expliquer s’il vous le demande, si ça ne fonctionne pas ce n’est pas grave, l’apprentissage est un chemin long, et surtout ce moment doit rester un moment parent-enfant agréable ! Vous pouvez encourager votre enfant à demander de l’aide à l’enseignant le lendemain.
  • Conclure ce moment en regardant ensemble que tout est terminé ; surligner ou cocher ce qui a été fait aide certains enfants à se voir avancer. Pour les plus jeunes, veiller à ne pas dépasser la durée décidée, et pour tous les âges les inviter à ranger leurs affaires pour qu’elles soient prêtes pour le lendemain, car oui, ça va recommencer !

Chaque enfant, chaque famille, chaque contexte est unique, c’est au regard de notre expérience d’éducateurs que nous proposons ces grandes lignes, qui seront à adapter dans chaque maison. Si vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à les aborder avec les enseignants de votre enfant, ou à venir nous rencontrer lors d’un prochain café des parents – chaque premier vendredi du mois, à 15h !

Je vous remercie de votre attention.

Nos élèves de Grande Section sont les bienvenus au CP !

Après le défilé des Terminales, la cérémonie des CM2, c’est au tour des élèves de Grande Section de Maternelle de vivre un moment important, le passage en CP !

Partant de la cour de récréation de la Maternelle, ils ont « sauté dans la cour des grands »… la plupart d’entre eux en courant ! Encouragés par leurs enseignants des deux côtés du couloir, les enfants se sont rendus dans la cour « en haut » où ils ont été accueillis par leurs camarades de CP et de CE1. Chacun avec son « parrain/marraine » du CP, qui les a accueillis avec un diplôme et les a accompagnés pour faire connaissance avec la région de leurs futurs loisirs…

Nos élèves de Grande Section sont les bienvenus au CP !